UN PARC

Posté par lryf le 1 mars 2008

Elle se promène un pas derrière l’aube le long des genévriers
Le regard voilé, les paupières lourdes la dame aux cheveux de neige
Sa main noueuse entre les branchages joue un invisible arpège
Traversant les fleurs qui s’inclinent sans guère se faire prier

Un fauteuil l’attend qui s’allonge paresseusement entre caché
D’herbes hautes. Elle se pose. Un plaid négligeant couvre à demi
Ses jambes encore fines. Veines creuses d’un fleuve rouge tari.
Un chiot au fond du parc gémit doucement, si souvent attaché.

Sur ses genoux un livre au cuir fatigué, les pages un peu fantômes
Qui suintent des mots usés au long de caractères à demi disparus
Sous le poids des saisons centenaires qui leur servent de dôme.
Ses souvenirs doucement l’assaillent. Depuis longtemps, elle ne lit plus

Le lendemain matin sous la fine bruine des enfants la découvre
Sur ses doigts danse sans fin une coccinelle aux reflets noirs
Ses lèvres glacées d’un sourire amusé semblaient se jouer du soir
La petite bête enfin s’arrête et s’envole. Pour elle aussi les ailes s’ouvrent

Jonathan, 2nde, Aix en Provence

3 Réponses à “UN PARC”

  1. 4c93100 dit :

    Je trouve que le tien est beaucoup mieux que le mien . Bon ok t’es en deuxième =). il est franchement beau, et d’ailleurs merci pour ton commentaire dans mon poème à moi :D . Moi aussi je souhaite que tu en refasses d’autres .

    Alisson

  2. Marianne (voix-iroise, Brest) dit :

    Très beau poème, bravo !
    Le découvrir juste après une promenade dans un parc était très agréable ^_^

  3. Jonathan dit :

    Lune Pleine

    Sur la barque assise, la main légère d’écume
    Un sourire ambigu court au travers de ses joues
    Ses yeux constellés d’étoiles que son regard allume
    Elle ne voit pas sur la berge le pelage argenté des loups.

    Elle rêve à l’autre, désir chaud des nuits d’hiver
    Une perle d’eau se trace un infime chemin
    Puis s’arrête net, stalactite tendre d’une larme éphémère
    Volubile, son âme est ailleurs, au loin des lendemains

    Pas un bruit ni même un clapotis n’ose l’éveiller
    Elle aime ces moments où la nature se pose et la préserve.
    Le calme froid qui l’environne la regarde murmurer
    Un chapelet de mots quand ses doigts distraits une feuille énerve

    La grâce infinie de sa silhouette tanagra
    Se profile au loin découpe en clair sélène
    Pendant que la brume doucement la couvre d’un drap
    Seule en ce monde mais à jamais enrichie de la dernière sève

    Jonathan, le 12/03/08.

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