Momo
Posté par lryf le 25 mars 2009
Il était une fois un garçon qui s’appelait Momo. Il avait sept ans. Il allait entrer au C.P. Il avait peur. Momo venait tout juste d’arriver en France . Il avait grandi dans un tout petit village au sud de l’Afrique . Il avait vécu avec ses grand-parents parce que ses parents étaient partis en France pour travailler. Le jour où il entra à école, il ne savait pas parler français et il ne connaissait personne.
Quand Momo arriva à l’école, il resta tout seul dans la cour. Quelques enfants se moquèrent de lui :
– Eh! Toi le nouveau ! Comment tu t’appelles ?
Momo ne répondit pas parce que il n’avait pas compris. Aussitôt un petit groupe d’élèves l’entoura en riant. L’un d’entre eux le bouscula en disant.
- Réponds, espèce de blédar ? T’es d’où sale noir ?
Momo se mit à pleurer et s’enfuit en courant. Il fit le tour de l’école: il traversa la cour, monta un escalier, descendit par un autre et finit par se retrouver à son point de départ mais il n’y avait plus personne. Il s’arrêta de courir et se demanda où étaient passés tous les enfants. Il s’assit par terre dans un petit coin et pensa à ses amis qui étaient restés dans son pays. Il pleura et décida de quitter l’école pour aller dans son pays retrouver ses copains. Il sauta la grille et se retrouva dans la rue. Il courut au hasard dans la rue. Personne ne s’occupait de lui pourtant il y avait beaucoup de monde. il ne savait pas où aller. Il traversa la rue, vit l’entrée d’un parc et décida d’aller se reposer sur un banc. Le vent soufflait fort et les arbres bougeaient, ce qui donna envie à Momo de grimper sur la plus haute branche du plus grand arbre.
il regardait le ciel en pensant à ses amis et à sa famille. Les nuages étaient gris et noirs. Il allait sûrement pleuvoir. Momo rêva aux couleurs du ciel bleu, rouge, orange; soleil jaune, brillant; chaleur, baignades, promenades…
Momo était malheureux. Il aurait tant aimé être là-bas!
Tout à coup, la pluie se mit à tomber et le vent souffla plus fort. La branche sur laquelle Momo était assis commença à craquer. Il eut tellement peur qu’il s’accrocha de toutes ses forces à la branche d’à-côté et ne bougea plus. Il se mit à crier pour appeler au secours. Personne ne lui répondit car tout le monde était parti.
Après quelques minutes de panique, il entendit un chien aboyer. Il recommença à crier en regardant partout pour savoir d’où ça venait. Mais il ne vit rien ni personne.
Tout à coup Momo sursauta. Quelque chose venait de lui toucher les épaules. Il se retourna brusquement et reçut un grand coup de langue sur le visage. Il cria au secours! maman! et comme il bougeait trop, une des branches le frappa sur le visage. Il perdit l’équilibre et allait tomber quand il sentit qu’on le tirait en arrière. Sous le choc, il s’évanouit.
Quand il rouvrit les yeux, il était allongé dans l’herbe . Il vit un chien tout mouillé qui le regardait avec un gentil regard. Momo leva doucement son bras et caressa l’animal en lui disant quelque chose dans sa langue. Le chien sembla comprendre parce qu’il lui lécha la main.
A ce moment là Momo entendit quelqu’un parler. C’était une voix grave, sans doute celle d’un homme un peu vieux car elle tremblait un petit peu.
- Qu’est-ce que tu fais ici tout seul ? Où sont tes parents? Est-ce que ça va bien? demanda gentiment un vieil homme en posant la main sur l’épaule de Momo. L’enfant s’assit dans l’herbe et il essaya de répondre :
- Moi pas compris, dit-il en pleurant et en se jetant dans les bras du grand-père. Pour celui-ci, c’était la première fois depuis très longtemps que quelqu’un lui montrait un peu de tendresse et il se mit lui aussi à pleurer.
- je sais que tu ne me comprends pas mais je vais te le dire quand même. On pourrait s’entendre parce que moi aussi je suis tout seul. Ce chien est mon seul ami. Depuis que je l’ai rencontré, il ne me quitte plus, dit-il en caressant le chien.
Momo essuya les larmes de l’homme en disant.
- Toi pas pleurer, pas pleurer.
L’inconnu sourit au milieu des pleurs et dit:
- T’inquiète pas, on va s’en sortir. Viens avec moi,dans mon château où je suis le roi . Et voici mon prince, dit-il en montrant le chien. il s’appelle prince Vagabond.
L’homme tendit la main à Momo qui la prit en faisant un tout petit sourire. Il se leva et ils sortirent tous les trois du parc par la grande porte. La pluie s’était arrêtée depuis un moment mais dans la rue il n’y avait toujours personne. Ils marchèrent en silence sans se lâcher la main. Prince Vagabond était à côté de Momo et avait l’air content alors que l’enfant semblait triste.
Ils arrivèrent enfin sous un pont où il y avait un tas d’affaires dans un coin : des cartons, des plastiques, un vieux manteau, une marmite, une télé, une couverture posée sur un matelas. Un drapeau sur lequel il y avait une colombe était accroché au mur d’un côté et à un lampadaire de l’autre. Momo comprit qu’il était arrivé.
- Bienvenu dans mon palais! Voilà ma piscine, dit le vieil homme en montrant la rivière. Voilà ma cuisine dit-il en pointant du doigt les traces d’un feu de camp.
Momo se mit à courir partout en riant et en sautant d’un pied sur l’autre. Aussitôt Vagabond courut derrière lui. Le vieil homme souriait en les regardant. Il sortit de son sac un morceau de pain et du fromage.
- Je crois que c’est l’heure de dîner. Venez à table, je vais allumer le radiateur, dit-il en préparant le feu. L’homme prépara un sandwich pour Momo mais il ne le mangea pas. Il avait de nouveau l’air triste. Il se tenait la tête baissée et il regardait ses pieds.
- Mange un peu! Ne t’inquiète pas! Je ne doute pas que tu dois penser à tes parents. On va dormir un peu et demain on retrouvera ta famille, dit le vieil homme en caressant la tête de l’enfant qui presque aussitôt la aissa tomber sur les genoux de son nouvel ami et là s’endormit.
Le lendemain matin, quand Momo se réveilla il était allongé sur le vieux matelas. Il aperçut aussitôt l’homme qui se précipitait vers lui en criant. Il tenait à la main un papier qu’il secouait dans tous les sens.
- Regarde! c’est toi là! Tes parents te cherchent! Ils ont mis des affiches partout dans la ville. Tu habites 134 rue Pépin. Allez, lève-toi, on y va!
Momo se frotta les yeux et regarda sa photo. Il se leva d’un bond et un grand sourire éclaira tout son visage.
Epilogue :
Six mois plus tard, chaque matin, on pouvait voir Momo et le grand-père descendre la rue Pépins main dans la main. Ils allaient à l’école. L’homme et l’enfant étaient devenus inséparables. Prince Vagabond était toujours avec eux. Ils habitaient tous ensemble et pour toujours dans la petite maison des parents de Momo. De temps en temps, on les voyait aussi au bord de la rivière. Ils aimaient tant leur château et c’est là bas que désormais vivaient tous leurs rêves d’aventures.
Atelier d’écriture Module Ex-NF 2008.
Momo a d’abord été publié en feuilleton au fil de son écriture.
Amine, Catherine, Cécilia, Claudia, Mouhad,Nigesh, Niresh
j’ai beaucoup aimé l’histoire, elle est trop touchante
c’est une histoire belle et triste aussi.
Je trouve cette histoire super
J’ai beaucoup aimé l’histoire elle est belle,un peu triste, touchante. Joseph
oui l’histoire est vraiment touchante .Meryem
C’est une très belle histoire à méditer.
Émouvant récit. Bravo ! Il faut aimer nos différences. Bonne continuation à vous tous et bravo pour votre blog.