LES CITATIONS DE JONATHAN

UN PARC

Elle se promène un pas derrière l’aube le long des genévriers
Le regard voilé, les paupières lourdes la dame aux cheveux de neige
Sa main noueuse entre les branchages joue un invisible arpège
Traversant les fleurs qui s’inclinent sans guère se faire prier

Un fauteuil l’attend qui s’allonge paresseusement entre caché
D’herbes hautes. Elle se pose. Un plaid négligeant couvre à demi
Ses jambes encore fines. Veines creuses d’un fleuve rouge tari.
Un chiot au fond du parc gémit doucement, si souvent attaché.

Sur ses genoux un livre au cuir fatigué, les pages un peu fantômes
Qui suintent des mots usés au long de caractères à demi disparus
Sous le poids des saisons centenaires qui leur servent de dôme.
Ses souvenirs doucement l’assaillent. Depuis longtemps, elle ne lit plus

Le lendemain matin sous la fine bruine des enfants la découvre
Sur ses doigts danse sans fin une coccinelle aux reflets noirs
Ses lèvres glacées d’un sourire amusé semblaient se jouer du soir
La petite bête enfin s’arrête et s’envole. Pour elle aussi les ailes s’ouvrent

Jonathan, 2nde, Aix en Provence

À LA PISCINE

Je me souviens d’ un jour de vacances et je sais que je n’oublierai jamais. J’étais à la piscine avec ma grande soeur. il faisait très beau, il y avait beaucoup de monde et ce jour là je me suis fait des amies que je fréquente encore aujourd’ hui.

Ma soeur et moi avions passé beaucoup de temps dans l’ eau à nous amuser en nageant comme des poissons. Tandis que je parlais avec mes nouvelles amies, j entendis tout à coup des cris. Je reconnus la voix de ma soeur et je pris peur parce que j’ eus l’impression qu’ elle appelait au secours. Je la cherchais des yeux paniquée et je finis par la voir à l’autre bout du bassin. Je crus qu’elle se noyait parce qu’elle agitait les bras. Je traversai rapidement la piscine, je bousculai les nageurs pour aller la sauver. Je me souviens que tous les gens qui étaient à la piscine me regardaient avec admiration. J’arrivai à temps prés de ma soeur. Je l’attrapai par la taille, nageai avec elle jusqu’ au bord du bassin et la sortis de l’eau. Ma soeur me sauta au cou en pleurant et je pleurais avec elle.

C’est ce jour là que nous avons compris à quel point nous nous aimions.

Fatou

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Une rubrique à ouvrir.
On commence avec Fatou ? J’attends ton texte sur la noyade.